Les rapports abondent sur les cliniques médicales et les sociétés de test facturant aux patients les tests et les procédures prescrits par les médecins – des choses qui sont censées être couvertes par l’OHIP.
Des entreprises comme LifeLabs ont été prises en flagrant délit de facturation de tests sanguins ordonnés par des médecins. Lorsqu’elle a été prise, la société a déclaré avoir commis une erreur et le ministère de la Santé de l’Ontario a réitéré que les tests prescrits par un médecin sont effectivement payés par l’OHIP – du moins jusqu’à présent. Il n’y a aucune garantie que le gouvernement Ford n’essaiera pas d’imposer des frais sur de tels tests à l’avenir.
De nombreux patients ont simplement payé. Les patients sont souvent déconcertés par les changements en cours dans notre système. Ils sont dans une position vulnérable. Beaucoup ont des problèmes de langue. Le système est empilé contre eux, ce qui rend difficile la défense de leurs droits.
Maintenant, le plus grand hôpital de Toronto a lancé une arnaque similaire. Le University Health Network (composé des hôpitaux Toronto General, Toronto Western et Princess Margaret) a envoyé un formulaire électronique à au moins 100 patients leur facturant 120 $ pour les tests d’impulsion vestibulaire de la tête prescrits, pour les personnes souffrant de vertiges aigus. De plus, la facturation supplémentaire a été annoncée comme condition préalable au test. Il n’y a aucun moyen de savoir combien de patients ont refusé le test parce qu’ils n’en avaient pas les moyens.
Au moins 20 des patients qui ont reçu la facture électronique ont payé les 120 $ et devront être remboursés.
Akio Maroon est le patient qui s’est levé et a dénoncé l’UHN, via les réseaux sociaux. Les organes de presse réguliers ont repris l’histoire. « Si je n’avais pas tweeté à ce sujet il y a trois jours, où serions-nous? » dit Maron.
L’hôpital a rapidement fait marche arrière en écrivant: « L’erreur est due à une erreur de communication et d’interprétation avec le cabinet médical et le service de facturation concernant les services couverts et non couverts. »
Il nous reste donc 2 interprétations possibles : soit un grand hôpital canadien est incompétent et n’est plus clair sur ce qui est et n’est pas couvert par l’OHIP ; ou ils essaient de saisir de nouveaux revenus en espérant que les patients ne remarquent pas ou ne sont pas confiants pour remettre en question la facture.
Les tentatives de faire passer cela pour une erreur d’écriture isolée, l’erreur d’un travailleur non informé n’ont aucun sens. Quiconque a travaillé dans une grande institution sait qu’une facturation formelle, comme cette facture électronique douteuse, est rédigée, éditée et vérifiée par plusieurs niveaux de bureaucratie. L’excuse du « défaut de communication » sonne creux.
Il appartient aux patients d’examiner attentivement les factures supplémentaires pour les procédures médicales. Nous pouvons nous attendre à d’autres « erreurs » de ce type à l’avenir. Si vous avez des doutes ou des questions concernant des factures mystérieuses pour des tests ou des procédures, contactez l’OHIP ou signalez-les à la Coalition ontarienne de la santé. Et préparez-vous à une importante mobilisation à l’échelle de la province contre la privatisation des soins de santé provisoirement prévue pour la fin septembre.
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