Changement annuel (trait fin) et décennal (trait épais) de la température moyenne globale de surface, par rapport à la moyenne de 1850-1900. Source : Indicateurs du changement climatique mondial 2022.
Le réchauffement climatique d’origine humaine a continué d’augmenter à un « rythme sans précédent » depuis le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
C’est une des principales conclusions du Projet sur les indicateurs du changement climatique mondialqui vise à combler le « fossé d’information » entre les rapports du GIEC, publiés tous les six ans environ et souvent critiqués pour leur obsolescence.
Initié par des climatologues de l’Université de Leeds, le projet publiera « des estimations à jour des indicateurs climatiques mondiaux pertinents pour les politiques qui suivent la chaîne causale des émissions au réchauffement, y compris les émissions de gaz à effet de serre, le réchauffement induit par l’homme et le réchauffement climatique mondial restant ». budget carbone. Par souci de cohérence, le projet utilise les mêmes indicateurs et définitions que le GIEC.
Une cinquantaine de climatologues du monde entier ont contribué au premier «mise à jour annuelle des indicateurs à grande échelle de l’état du système climatique et de l’influence humaine», publié le 8 juin dans la revue à comité de lecture Données scientifiques du système terrestre.
Parmi les indicateurs mis à jour :
- Entre 2013 et 2022, le réchauffement climatique a été en moyenne de 1,14°C au-dessus des niveaux préindustriels. C’est en hausse par rapport à 1,07°C entre 2010 et 2019.
- Le réchauffement induit par l’homme augmente désormais de plus de 0,2°C par décennie.
- L’augmentation des températures entraîne « une intensification de nombreux phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes, en particulier des températures extrêmes plus fréquentes et plus intenses, et de fortes précipitations dans la plupart des régions du monde ».
- Entre 2012 et 2021, les émissions de gaz à effet de serre ont atteint un niveau record, ajoutant l’équivalent de 54 milliards de tonnes métriques de dioxyde de carbone dans l’atmosphère chaque année. Cela représente environ 1 700 tonnes par seconde.
- Le « budget carbone » de la Terre – les émissions qui peuvent être libérées pour avoir 50 % de chances de maintenir la hausse de la température mondiale en dessous de 1,5 °C – diminue rapidement. En 2020, le GIEC a calculé le budget restant à 500 gigatonnes de dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre. Il est maintenant d’environ 250 gigatonnes.
- Améliorer la cote à 66% ou 80% réduirait le budget à 150 gigatonnes et 100 gigatonnes, qui aux rythmes actuels seront épuisés en moins de trois ans.
Indicateurs clés : changements depuis la publication du sixième rapport d’évaluation (AR6) du GIEC en 2021 et 2022. Source : Indicateurs du changement climatique mondial 2022. (Cliquez sur l’image pour l’agrandir)
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